Vire-vole, le magasin phare
Par Didier Ravagli et Jean-Paul
Conné
Six ans après, nous avons été voir ce qu'il en était après les périodes de vaches maigres qui ont vu se fermer toutes les boutiques de cerfs-volants de la rive gauche de Paris. Nous avons trouvé un Gilbert en pleine forme (malgré quelques cheveux blancs) et euphorique. Et pour cause .... Les affaires ont repris dans tous les secteurs d'activités et en particulier pour le cerf-volant sous toutes ses formes. Preuve nous en a été donné par la vente, sous nos yeux, de deux Rialto 2000 à deux personnes venues de l'Yonne ayant l'intention de se lancer dans le vol en paire. Les cervolistes de Paris n'ont aucun souci à se faire. Vire-Vole sera encore là cette année et les années suivantes. Pourquoi en est-il ainsi ?.. Dès l'ouverture du magasin en
1994, Gilbert en a fait un espace où choix, service et accueil sont les
mots d'ordre. Certains chagrins rétorqueront que le patron fait un peu
"ours". Pour vous convaincre du contraire, il suffit d'entrer
dans le magasin. Gilbert a réussi à imposer son magasin. Savoir intéresser et accueillir une
clientèle par essence très volatile n'était pas une mince affaire. La
réussite est totale. En relisant un numéro de CVP de 1995, nous retiendrons
les propos qu'il tenait à cette date et qui sont toujours d'actualité en
ce qui concerne la clientèle de la région parisienne, très encline à
rejeter aujourd'hui ce qu'elle adorait hier. Nous citons "En plus du stock
important, il faut faire très attention à ce que l'on vend. A Paris, il y
a beaucoup mois de vent qu'au bord de la mer et en plus il est très
irrégulier. Mais nos clients sont susceptibles de ne pas voler qu'à Paris.
Beaucoup partent en week-end au bord de mer où ils vont trouver plus de
vent. La première règle est donc de leur demander où ils vont voler.
C'est tout un dialogue qui s'installe (ndlr : nous l'avons vu à l'œuvre
lors de la vente des Rialtos citée plus haut). Il faut savoir quelle va
être la destination finale du cerf-volant. Si c'est pour Paris
exclusivement, il faut expliquer qu'il est plus difficile de voler par
petit temps, que cela demande un matériel plus performant donc plus cher.
Il faut expliquer aussi que le cerf-volant X ou Y acheté en bord de mer en
fibre de verre est vraiment inutilisable à Bagatelle, Vincennes ou
Saclay." Gilbert a bien tracé sa route et n'a pas failli dans le
commerce de loisir, où le client se montre parfois difficile. Chez
Vire-Vole, tous les types de cerfs-volants y sont représentés, les
stationnaires, les pilotables et les voiles de traction. Les planches de
fly-surf côtoient les buggys. post scriptum : si vous
passez chez Vire-Vole à l'heure du déjeuner, demandez à Gilbert où
vous procurer un sandwich au fromage de chèvre. Ils sont royaux. Vire-Vole |