Cervia : Festina Lente*

Vision hallucinatoire, éveil spirituel ou révélation païenne ? Que penser du festival de Cervia. Dans une ambiance digne des meilleurs films de Fellini ce sont dix jours d'orgies éoliennes qui se sont déroulées sous nos yeux. Second reportage, second désir d'y retourner tant le plaisir d'être la peut annihiler toute autre volonté.
par Alex Pinteau

*Hâte toi lentement

LE FESTIVAL Il faut dire que les rondeurs des plages de l'Adriatique ont de quoi séduire les plus séminaristes d'entre nous. Nécessaire aussi de rappeler que le printemps naissant libère ses plus belles caresses aériennes. ....
	Enfin, utile de préciser que les corps onduleux , rassasiés de soleil, rendent notre libido cerf-voliste nettement plus alerte qu'au milieu d'un champ ravagé de boue. Mais je m'égare..
Pour la 11eme édition Claudio Capelli et son équipe avait du mettre un peu d'eau dans leur vin (mais pas dans celui des invités) Site moins sécurisé que l'année précédente, espace légèrement réduit,......	.
	Le public fut aussi, aux dires des commerçants, moins nombreux ce qui n'empêchât pas de ciel d'être fort bel et bien rempli. Il serait inutile de faire la liste de nombreux participants, quelque uns ont marqué ma mémoire, comme robert trepanier avec son bonhomme 4 lignes (ci dessous) ou bien le collectif zoone dont les membres ont monté la garde sur le festival, assisté bien sur d'une myriade de "sentinelles".
Ray bethell, Georges Peters, Peter Lynn avaient eux aussi accepté l'invitation de Claudio Capelli, qui ne l'a sûrement pas regretté. L'un des moments fort du festival fut probablement la traditionnelle vente aux enchères, le second samedi, après le dîner. Le principe est simple, chaque invité est sollicité pour faire un don (cerf-volant, tee shirt, etc....) . Les dons sont mis aux enchères devant un public expert. Les bénéfices (environ 30 000 FR cette année) de la vente aux enchères permettant d'assumer une partie de l'organisation du festival.
	J'ai d'ailleurs acheté une superbe calendrier, et peut être si l'auteur me l'accorde, en bénéficierez vous sur EOLEMAG. Cependant même la vente aux enchères a ses stars. Les prix ont flambé pour certains monofils (le pilotable ça le fait moins aux enchères de Cervia) Ce sont 2 création qui remporte la palme des plus grosses enchères : un cellulaire original part à 630 000 lires (2100 FR) et un autre carré peint à 370 000 lires (1200 FR)
La sentinelle de Ramlal Tien (a droite sur la photo fait un beau score avec une dernière enchere 480 000 lires (1600 FR) pour une seconde place. Les deedjiridoo était aussi a l'honneur et toutes sortes de petits et grands appareil pour tous les budget. c'est sur on y a fait aussi de bonnes affaires.
	LA COMPÉTITION CERVIA CUP I et II, 2001 Le festival de Cervia accueillait pour la troisième année, la Cervia cup. Cette compétition internationale régie par les règles du STACK, s’est déroulée en 2 manches. Mais la Cervia cup est surtout pour les pilotes italiens l’occasion de disputer leur championnat national
. Environ vingt individuels, quatre paires et trois équipes venus d’Allemagne, d’Angleterre, de suisse, d’Italie et pour les plus nombreux de France se sont affronté tout au long des trois jours de compétitions. Pour l’occasion deux grands terrains avaient été aménagés, chacun d’une surface dépassant confortablement les limites supérieures de conformité, ce qui est un plus pour le pilotage. La plage de sable fin a reçu un vent régulier et doux venant exclusivement de la mer.
	S’il existe une perfection dans le domaine des conditions de vol, la Cervia cup en réunit tous les critères. Coté intendance des repas furent servit sur place, ce qui permit d’accélérer notablement le déroulement de la compétition. Le challenge était de terminer les deux manches de chaque catégorie, en trois jour. Les disciplines représentées cette année ont été : la paire 2 lignes, le team 2 lignes, l’individuel 4 lignes et l’individuel 4 lignes.
Nouveauté , les notations furent données en léger différé, soit trois ou quatre tours après le passage d’un compétiteur on pouvait connaître le classement provisoire et la note. Remercions à ce sujet M. John Mitchell qui a passé son week-end assis devant un pc portable. En 4 lignes, spécialité désormais italienne la participation des pilotes fut pauvre. Guido Maiocchi double champion d’Europe, pris par l’organisation et par ses affaires ne put donner le meilleur de lu même et ne réussit pas à conserver son titre de champion d’italie. Pierre Yves Rimet représentait la france. En team Flip out (Italie) l’emporte. A noter qu’aucun team français n’était présent.
	L’Allemagne avait pu réunir 1 paire, un team et 4 individuels (Stefan Furter, Seitz Jonas, Ralph Bergmeier, Michael Beyer) tandis que la France apportait 3 paires (« Pacavius », « Upsilon » et « faut pas rêver ») et 5 individuels (Erika Quiros, Patrick Robert, Michel Daudin, Roger Tessa Gambassi et Alexandre Pinteau) L’Italie réunissait 5 pilotes en individuels 2 lignes. Coté classement individuel 2 lignes Stefan Furter (Level one-challenge), le jeune prodige allemand remporte les 2 manches avec un ballet époustouflant, résultat qui le propulse à la première place du classement international. Le premier français Alex Pinteau (r’sky - queen maya) termine 4eme devant Patrick Robert tenant du titre l’an dernier. ( V )
En paire les Français de Pacavius (Rialto -cavaliers du ciel) l’emportent grâce à une prestation très rigoureuse, juste devant les Allemands de « 24h », reconnus désormais grands spécialistes du tango aérien. Le champion Italien, Lucas Guardini conserve donc sa place de premier pilote national avec une 9eme place au classement open . Tout au long de la compétition on a pu admirer l’efficacité de l’organisation et les progrès du staff juge qui sait désormais s’adapter aux nouveaux styles de pilotage. Bravo pour leur performance et merci a Christina pour toute la prise en charge des pilotes (hébergement /repas).
	A propos de prise en charge on peut aussi féliciter l’initiative de la FFVL qui a accordé un crédit d’aide aux pilotes de l’équipe de France pour les soutenir dans leurs déplacements a l’étranger. C’est un signe concret de volonté de développement du cerf-volant pilotable.. La Cervia cup fut aussi le moment d’une réunion importante des représentants du SIEC, réunion ou fut décidé, entre autres, la possibilité pour chaque pays de choisir les pilotes de son choix pour les grandes rencontres comme la coupe d’Europe et les championnats du monde.
C’est un grand progrès puisque auparavant c’est le classement international du STACK qui en décidait. Pour la France un sélectionneur devrait donc être nommé, il travaillera dans le cadre d’une commission de sélection du collectif France. Le classement international restera cependant un repère pour cette commission. En conclusion la Cervia cup mûrit, grandit et se bonifie, même si notre ami Patrick Robert, vainqueur l’an dernier, déclare « Cervia, c’est plus ce que c’était ;-) » pour eolem@g.com Alex Pinteau Retrouvez aussi ce compte rendu sur Vol passion, la revue du vol libre.

Cervia : Festina Lente*

LE FESTIVAL

LA COMPÉTITION CERVIA CUP I et II, 2001